Sauvegarde et promotion du patrimoine paysager et de la culture viticole de la Côte Vermeille

Le paysage

UN PAYSAGE D'EXCEPTION AU DEVENIR FRAGILE
  • Situation singulière d’amphithéâtre viticole tourné vers la mer, site remarquable par ses pentes structurées par les vignerons, l’identité du vignoble des AOC Banyuls et Collioure s’exprime par ses paysages uniques.
  • Cette carte postale souvent utilisée pour illustrer les paysages de terrasses, ce décor régulièrement parcouru par les amateurs de randonnée, cet écrin d’un littoral attractif reste fragile. Longtemps entretenu par une plus-value d’un produit vin rentable, ce paysage remarquable exprime aujourd’hui par endroits des signes de changements.
  • Certains éléments lisibles dans le vignoble témoignent de mutations en cours. Friches, murets non entretenus, casots résidentiels ou écoulements d’eau bétonnés… font état d’un maintien difficile de l’activité viticole de plus en plus concurrencée par l’attractivité touristique dont elle est l’un des moteurs. Les plus-values paysagères ne sont pas partagées, non par manque de connaissance, mais par manque d’implication réelle et concertée de l’ensemble des acteurs qui produisent, utilisent et commercialisent le paysage viticole de la Côte Vermeille.

La modification de l’architecture traditionnelle du vignoble

  • Pendant des siècles la question de la conservation et de la gestion du paysage viticole ne s’est pas posée. Le maintien du vignoble de la Côte Vermeille était basé sur des pratiques sociales et familiales héritées. Sans réels objectifs économiques, les pratiques culturales étaient calquées sur celles des ainés. 
    Cette transmission du savoir-faire a participé à la conservation d’un paysage patrimoine. Aujourd’hui, les vignerons prennent conscience de l’importance de l’identité et de l’image de leur vignoble, à la fois outil de travail et de promotion. 
  • Actuellement, les pentes où s’organise le vignoble sont majoritairement comprises entre 25 et 50 % et plus d’un tiers des vignes se situe sur des pentes très abruptes dépassant les 50 %. 

Espaces protégées ou réglementées

Les quatre communes des appellations Banyuls-Collioure regroupent, en dehors du domaine public maritime, cinq sites classés* et trois sites inscrits*. Les sites inscrits et classés occupent près de 58% du territoire. Leur présence vise le maintien de la qualité paysagère par une gestion basée sur un principe de valorisation. C’est dans cette perspective que le CAUE* a réalisé en 2009 à la demande de la DIREN Languedoc-Roussillon un guide pratique et cahier de recommandations visant à accompagner la gestion quotidienne du paysage viticole ou en reconversion par une série de propositions techniques très appliquées. Pour autant, au sein même des périmètres des sites classés du vignoble de la Côte Vermeille, les phénomènes de déprise viticole ou de dégradation des terrasses par manque d’entretien s’observent traduisant plus le résultat d’un contexte économique que le manque de savoir-faire des hommes. Se pose alors la question de la portée de la reconnaissance et de son efficacité locale en termes de protection et de valorisation de la qualité paysagère.

Le vignoble de la Côte Vermeille est un vignoble de montagne. Cet espace bénéficie du classement en “Zone de montagne”. Les lois dite “Montagne” (1984) et “Littoral” (1985) s’y appliquent de plein droit …”. Diren 2000 
A qui profite le classement du vignoble au titre des sites ? Aux personnes sensibles à la question du paysage et du patrimoine, aux amateurs de paysages d’exceptions, aux adeptes de la randonnée …
Cette reconnaissance bénéficie -t-elle directement aux vins ? Participe-t-elle à accroître sa valeur ajoutée ? A-t-elle une portée et des retombées économiques pour le vigneron ? Pour ce faire, il faudrait nécessairement une implication, réelle et partagée de l’ensemble des usagers et producteurs de ce patrimoine remarquable.

Vingt ans de protection du paysage. Quel bilan ?

  • Un grand nombre d’outils mobilisés :   La volonté de protéger le paysage patrimonial s’est exprimée, depuis plus de 20 ans à Banyuls , à travers un nombre impressionnant de rapports, études techniques ou paysagères, recherches universitaires, films documentaires, etc. Diverses plaquettes de recommandations ont été réalisées et de nombreux dispositifs visant à la protection du patrimoine paysager viticole ont été mobilisés : sites classés loi de 1930, label paysage, MAE, CTE, etc.

Le soin du travail du vigneron jusque la encore visible dans chaque parcelle semble  se gommer peu à peu …

  • Progressivement coupé par l’accroissement des zones résidentielles et touristiques du littoral, le paysage au caractère remarquable du vignoble de la Côte Vermeille se ferme au regard du plus grand nombre. Au-delà de cette fermeture visuelle, d’autres obstacles, comme les clôtures qui entourent certaines parcelles de vignes, apparaissent à plus petite échelle. Parallèlement, les quelques sentiers ou parcours touristiques de découverte du vignoble limitent et cloisonnent le paysage à des expressions parfois peu représentatives de sa diversité, base de sa richesse et sa durabilité. L’ouverture de l’amphithéâtre viticole semble disparaître. A une autre échelle, la qualité du savoir-faire, le soin du travail du vigneron jusque là encore visible dans chaque parcelle semble se gommer peu à peu. Le manque d’entretien, parfois l’abandon, les changements d’usages, le développement des friches… sont autant de signes qui rompent l’harmonie d’ensemble, attestent d’un changement social. Ces « marques paysagères » parfois perçues comme des agressions visuelles peuvent aussi interroger sur la qualité des vins produits.

La plus-value paysagère contenue dans le vin

  • Chacun utilise à sa façon le paysage viticole et ses ouvrages de schiste même si la localisation des points de ventes et des domaines à proximité de la mer et des villages déconnecte le produit de son paysage.
  • La promotion des vins par le paysage est un outil bien compris des professionnels des crus Banyuls et Collioure. Le consommateur est souvent invité à «mettre du paysage dans son verre». L’exceptionnalité paysagère du vignoble est donc exploitée mais reste cloisonnée aux professionnels de la filière. En effet, les partenariats avec les professionnels du tourisme sont encore discrets
  • Des offres sont donc à créer non pas pour instrumentaliser le paysage afin de renforcer l’image qualitative des vins, mais bien pour démontrer la qualité du produit par les soins apportés aux lieux de production. De cette manière la plus-value paysagère contenue dans le vin peut être justifiée, argumentée et quantifiée pour être injectée dans l’entretien et la gestion du patrimoine viticole. Car aujourd’hui, à l’observer sur le terrain, le paysage patrimonial identitaire semble avoir perdu de sa force.
  • Cette altération ou perte de la «portée» visuelle, du «pouvoir» du paysage s’explique par certaines tendances d’évolutions. Celles-ci créent un décalage entre l’image « marketing » et la réalité du territoire. Si ce décalage perdure et s’accentue les activités économiques s’appuyant sur « l’image du pays » peuvent perdre de leur notoriété, de leur crédibilité et donc perdre des marchés et des clients.

Faut-il vraiment conserver les terrasses de pierres sèches ?

  • Protections réglementaires peu efficaces, coûts d’entretiens trop lourds, moyens financiers insuffisants, motivations des professionnels ambigus : face à ces multiples obstacles, on en vient à s’interroger sur la pertinence de la conservation des terrasses de pierre. Au fil du temps, l’architecture des vignes de Banyuls a fait l’objet de remaniements incessants qui leur ont permis de s’adapter aux évolutions des techniques ; on se gardera donc d’opposer un conservatisme frileux aux tendances à l’évolution du paysage banyulenc : on voit un type de paysage s’effacer, mais d’autres apparaître ; ils possèdent des qualités techniques, esthétiques, environnementales, spécifiques, que l’on pourrait améliorer et valoriser. Ne faut-il pas accepter ces évolutions? Faut-il vraiment conserver le paysage patrimonial, si, en changeant d’échelle, la viticulture sculpte aussi ses nouveaux paysages ?
  • On a vu que les protections déjà mobilisées ont été peu efficaces ; Notoriété ?
  • Banyuls, considéré par l’ICOMOS comme un paysage viticole d’intérêt majeur, a fait l’objet d’un projet d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui lui aurait donné une notoriété internationale, dont la répercussion sur la commercialisation du produit pourrait être déterminante, comme le montrent notamment les cas de Lavaux et du Cinqueterre ; les engagements à tenir sont stricts, mais la visibilité acquise peut largement les compenser.

Du paysage dans le verre :

  • Dans certains cas, et c’est certainement vrai au moins en partie pour Banyuls, le paysage est même l’argument de vente majeur ; dans les vignobles « héroïques », ses qualités esthétiques, l’idée d’harmonie entre l’homme et la nature qu’il véhicule, devancent les qualités propres du vin, et les consommateurs sont de plus en plus nombreux à accepter de payer pour « mettre du paysage dans leur verre » (Alcaraz 2001, Oulès et al. 2006).

Protéger une cathédrale de la ruralité viticole 

  • Cathédrale de la ruralité viticole édifiée à mains nues, les paysages de pierre sèche de
  • Banyuls méritent mieux que l’abandon.
  • Si le face à face quotidien avec les paysages banyulencs peut parfois faire perdre à certains de ses acteurs leur valeur patrimoniale, la plupart d’entre eux sont pleinement conscients de ce que ces grands amphithéâtres de pierre représentent d’exceptionnel. Ils sont la mémoire de générations de viticulteurs anonymes qui ont porté le système de terrasses au plus haut degré de perfectionnement technique et formel. Ils sont aussi un patrimoine monumental d’intérêt mondial : édifiés à main nue, ils sont, avec leur sobre esthétique qui pourrait être cistercienne, l’une cathédrale de la ruralité viticole, dont la perte serait irréversible.

Peut-être est-ce aussi sur le plan économique, qu’il est de l’intérêt de Banyuls de jouer la carte de son patrimoine. 
Dans un contexte de mondialisation, face à la grande viticulture mécanisée, il est peu probable que des gains de productivité résolvent les difficultés économiques et environnementales de Banyuls; alors même que la force du lien entre qualité du paysage et qualité du vin va peut-être bientôt déplacer la concurrence sur le terrain du paysage où Banyuls jouit d’avantages certains.
Le patrimoine paysager sera peut-être le dernier et irremplaçable atout des viticulteurs face à la concurrence des nouveaux pays viticoles.

Le paysage traditionnel est un outil d’identification et de promotion du vin 

  • La promotion des vins de Banyuls utilise très largement des images de paysage très patrimoniales ; sites internet des caves, dépliants, « beaux livres » ou vidéos représentent presque exclusivement des paysages traditionnels et des détails de l’architecture du système de terrasses.
  • Les très rares photographies de vignes modernes sont panoramiques, ce qui ne permet guère de les identifier comme telles au milieu des murettes, « agouilles », « peu de gall », « casots », vieux ceps et gestes traditionnels du travail de la vigne qui dominent largement cette iconographie.
  • Dans les propos des viticulteurs apparaît un même discours patrimonial assez stéréotypé : le paysage traditionnel est un outil d’identification et de promotion du vin, les terrasses de pierre doivent être protégées, etc.
    C’est le vin qui produit du territoire et du paysage (Eric Rouvellac). Le terroir, constitutif du paysage, constitue avec ce dernier un reflet de la culture et joue en retour sur la culture, au point que nous pourrions même écrire qu’au sujet de Banyuls, c’est le vin qui produit du territoire et du paysage. 
    Le terroir devient un argument historique, paysager, un argument de communication, où le vrai et le faux se mêlent dans l’espoir de vendre du vin. 

Quel est donc le secret de la réussite des plus grands vignobles (Valéry Michaux) ? : «  la réussite d’un vignoble passe par le fait que chacun, qu’il soit gros ou petit, doit intégrer que sa survie est lié à un destin commun. Là ou la notion de destin commun existe, tout est possible …

La notoriété du Banyuls (Pierre Torrès)

  • La tradition d’élaborer des vins plus ou moins doux sur la côte rocheuse catalane remonte à plusieurs siècles. On signale d’ailleurs ces types de vins dans la région depuis le Moyen-Age. Les nombreuses études sur les vignobles du Roussillon publiées au XIXe siècle nous confirment qu’il y avait déjà des vins secs de fort degré, trés recherchés, ainsi que des vins doux d’une qualité unanimement reconnue.
  • C’est incontestablement un des vignobles du Roussillon qui a eu de tout temps le plus de notoriété.

Ces catalans qui de la terre font du pain …

  • Tout le monde s’accorde à reconnaître que le travail du vignoble de Banyuls est un travail pénible. Les responsables de l’ANPE y voient même un handicap difficile à surmonter, lié essentiellement aux conditions locales d’exploitation (terrasses pentues, absence de mécanisation, travail manuel).
  • Les exploitants disent cette pénibilité, mais tout en la disant, ils la revendiquent. En effet, elle est tout à la fois caractéristique du mode production et du caractère opiniâtre des catalans qui, « de la pierre font du pain ». Elle participe à la valeur du paysage et se lit dans l’organisation des parcelles et l’entretien des murettes et des agouilles.
  • Le caractère pénible du travail est donc dénoncé, mais comme dans tous les métiers qui ont à l’affronter, on y fait référence non sans fierté … et il constitue un test de capacité et d’endurance pour ceux qui, n’étant justement pas originaires du cru, viennent s’y frotter … 

Stéphane Drouet, Président de l’association européenne Salvem Querroig :
“Je pense que le vignoble de Banyuls manque encore d’une notoriété européenne et internationale et que l’oenotoursime doit s’inscrire dans une démarche de valorisation du patrimoine naturel et culturel et dans la protection durable des paysages”.

Banyuls  ou la haute couture du paysage et du vin (Jean-Robert Pitte)
« Il est d'usage de critiquer le luxe au motif qu'il n'est pas destiné à tous. Faux prétexte, et ce pour deux raisons. Tout d'abord, certains pauvres économisent le temps qu'il faut pour une joie profonde qu'ils ont d'abord rêvée et dont ils connaissent la valeur. D'autre part, l'extrême qualité, lorsqu'elle est sincère et donc réelle, représente un accomplissement tel qu'il attire tous les talents et les tire vers le haut. L'Italie doit encore aujourd'hui sa fantaisie - au sens originel du terme, sa créativité - à Michel-Ange, Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini et cent autres de leurs prédécesseurs et successeurs dans tous les arts, lesquels doivent leur talent au terreau culturel qui les a portés, exaltés, aimés. Il n'y a pas d'art sans soutien et sans amour. Il n'y a donc pas de beau paysage, ni de bon vin sans ces deux ingrédients majeurs.
 
Ceux-ci existent à Banyuls. Ils s'incarnent dans les amateurs éclairés, issus de tous les milieux de la société, qui se délectent des magnifiques produits de ce terroir et qui sont saisis par le graphisme des paysages qui les engendrent. Lorsqu'en outre ils en comprennent le sens technique profond, ils éprouvent des émotions encore plus denses. C'est le message de l'étude menée par Charles Lilin et Carole Menahem-Lilin. Ils se sont penchés sur le travail de fourmi mené par les vignerons de Banyuls pour atténuer la pente des versants qu'ils ont conquis. Sans murettes savantes, sans agulles et peus de gall, point de viticulture pérenne. Au premier gros orage d'automne, tout le sol arable se retrouverait au fond du ravin. L'aménagement de versants si pentus n'est pas qu'une poésie calligraphiée sur fond de schiste, il est l'expression d'une volonté de composer fermement avec un environnement rude, d'exiger de sa part le meilleur de lui-même. C'est au fond l'éducation idéale, celle qui caresse avec poigne, car la condition humaine est un paroxysme de la nature qu'elle couronne légitimement. Elle n'est pas soumise et pourtant elle est fragile. Elle est libre du meilleur comme du pire. Le vigneron de Banyuls peut tirer durablement de son terroir les vins les plus sublimes, à la condition qu'il leur tienne la bride sur le cou. S'il veut biaiser et jouer la facilité, tant pis pour lui et pour nous : cela ne durera que le temps d'une sieste et le réveil sera amer.
 
Continuer à produire et à dessiner joliment les vallons de Banyuls n'est pas de tout repos. Les amateurs le savent bien. Ceux qui l'ignorent encore ne demandent qu'à découvrir et à comprendre, pour peu qu'on leur explique. Dès lors, ils feront vivre cette communauté de vignerons ardents, ils achèteront à leur prix les vins qui leur ressemblent et rêveront en les dégustant au cœur des hivers nordistes des étés qui les ont vus naître. C'est tout cela que suggère la belle étude que voici. Ne faudrait-il pas tirer les nonchalants vers le haut, comme la haute couture le fait avec le prêt-à-porter, en leur interdisant les raccourcis qui tuent ? On se prend à rêver d'un sursaut des princes qui président à la qualité - entendez par là l'INAO- et qui décideraient, un jour illuminé, de lier l'appellation d'origine à un certain type de technique d'aménagement et de paysage. C'est l'avenir de l'agriculture mondiale qui est en jeu. Les choix productivistes sont en train d'échouer lamentablement, les sauvegardes purement esthétiques et patrimoniales sont frileuses et passeront comme les modes ; vivront les productions de qualité issues de paysages finement conçus. Elles répandront de la joie de vivre et un peu d'harmonie sur terre. »

Faire valoir les spécificités des vignobles de montagne

  • Le cru Banyuls Collioure est avec d’autres vignobles en France (Région Rhône Alpes) et en Europe (Allemagne, Italie, Espagne, Portugal) un vignoble de montagne.
  • Ces vignobles de montagne, entièrement façonnés et entretenus par la main de l’homme, sont aujourd’hui fragilisés. En témoigne la déprise viticole et le développement des zones en friches.
  • Les enjeux de l’agriculture de demain, notamment environnementaux, occasionnent des surcoûts de production importants ; en cause, la non-mécanisation au tracteur.
  • Les différents dispositifs d’aides proposés dans le cadre de la Politique Agricole Commune actuelle ne tiennent pas compte des particularités des vignobles de montagne et ne sont donc pas adaptés aux besoins des vignerons.
  • Conscients de la gravité de la situation et de l’impossibilité pour la profession de répondre seule aux problématiques diverses, des viticulteurs du cru Banyuls Collioure, soutenus par les organismes techniques locaux (Groupement de Développement Agricole du Cru Banyuls et des Albères, Syndicat des Vignobles de la Côte Vermeille, Chambre d’Agriculture du Roussillon), ont décidé de faire valoir les spécificités des vignobles de montagne auprès de leurs représentants nationaux et européens, avec pour objectif l’intégration de nouveaux dispositifs d’accompagnements adaptés dans la PAC réformée.

Nos objectifs, nos ambitions :

  • Maintenir le vieux vignoble,
  • Maintenir la Surface Actuelle Utilisée (SAU) et préserver le rôle « coupe-feu » du vignoble,
  • Préserver la ressource EAU en sortant de l’utilisation quasi généralisée du désherbant chimique,
  • Sortir de l’utilisation quasi généralisée du désherbant chimique.

 
Nos difficultés :

  • Les besoins financiers en termes d’aménagement et d’acquisition de matériel sont trop importants pour les viticulteurs, dans le contexte actuel.
  • Le coût de la main d’œuvre est un frein à la pérennité du vieux vignoble (entretien des ouvrages de pierres sèches) et à la mise en place de méthodes alternatives aux herbicides.
  • La diversification par d’autres cultures se heurte aux mêmes problématiques de surcoûts.
  • Les possibilités de recherche de solutions techniques sont financièrement limitées.

Identité du vignoble - points forts :

  • L’une des appellations la plus connue du Languedoc-Roussillon (et la plus ancienne …)
  • La plus méridionale de France (ensoleillement, vents, …) 
  • Liens entre l’origine et l’identité
  • Le Banyuls (VDN) est connu – le Collioure aussi
  • Des producteurs sont identifiés
  • La mer
  • L’impact du paysage formé par les vignes

Points faibles :

  • Perte d’identité – pas de conscience collective
  • Repli sur soi - pas de projet collectif 
  • Enclavement entre la montagne et la mer
  • Chute des prix et de l’engouement du VDN
  • Image vieillissante du VDN
  • Déprise viticole : abandon de la culture de la vigne sur les 4 communes
  • Coût élevé d’exploitation …
  • Vignoble difficilement adapté aux contraintes environnementales …
  • L’acte d’achat d’une bouteille ne comprend pas l’adhésion aux images de la Côte Vermeille : mer, paysages de vignes en terrasses, travail manuel, …

L'ARCHITECTURE DU VIGNOBLE EXPLIQUEE - Guide pratique

http://www.caue66.fr/guide-de-recommandations-architecturales-et-paysageres-de-la-cote-vermeille

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ANNEXES
Annexe 1 Lexique
Annexe 2 Maçonneries pierres sèches règles élémentaires
Annexe 3 Maçonneries pierres sèches outils
Annexe 4 Travail de la terre outils